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L'étude statistique d'un échantillon relativement grand d'antoniniens de la série des Divi, en utilisant les méthodes décrites, nous a permis d'estimer le volume de coins produits et le volume global de l'émission, montrant la rareté relative des différents empereurs restitués, et démontrant leur présence initiale inégale et l'absence d’une sélection.
L'information non-statistique a également été tirée de la base de données sous forme de séries d'arbres de liaisons de coins. Ces liaisons montrent la continuité dans la production indiquant que toutes les pièces de monnaie des Divi furent produites dans une seule officine. Cela soutient la chronologie que nous proposons de la production de cette série.
L'étude des hybrides connus et
une analyse des trésors ont fourni une preuve supplémentaire pour dater
l'intervalle de la production. Les arguments stylistiques et historiques on été
confirmés : datant la frappe initiale du règne de Trajan Decius et la suite de
la série dans le règne de Trébonien Galle et de Volusien, dont les hybrides sont
liés avec d'autres pièces de monnaie de la base de données.
La production initiale des Divi correspond alors au règne de Trajan Dèce, celui-ci étant conceptuellement lié à la célébration de millénaire de Rome et à la volonté de l'empire de récupérer un prestige qui avait garanti une stabilité politique, sociale, économique et religieuse qui semblait avoir été perdue.
Quelques semaines après le commencent du règne de Trajan Dèce, la vaste persécution bien connue des chrétiens a été ordonnée ; et ce fut, sans aucun doute, la même intention qui a incité Dèce à adopter le nom de l'empereur qui avait poussé l'empire à ses plus lointaines extensions, et à mettre en avant le culte de la tradition. Mais le contexte historique de la période était un facteur prépondérant, qui a coupé court à son règne et à toutes les tentatives d'établir un parallèle entre deux moments de l'empire séparés par un siècle et demi.